Latifa Jbabdi dément toute affiliation avec « GenZ212 »

Latifa Jbabdi, militante féministe et ancienne parlementaire du Parti de l’Union socialiste des forces populaires, a réfuté toute connexion avec le mouvement « GenZ212 » au milieu des rumeurs concernant son implication dans la rédaction d’un document de revendication pour les jeunes.

Dans un communiqué officiel publié samedi, Jbabdi a déclaré : « J’ai appris que des publications diffusent de fausses informations à mon sujet, prétendant que mon nom figure dans un document du mouvement ‘GenZ212’. Je confirme catégoriquement que je n’ai aucun lien avec ce mouvement ni avec aucun document émanant de celui-ci. »

Un document PDF controversé

Récemment, une image a circulé sur les réseaux sociaux montrant un fichier PDF intitulé « Dossier de revendications pour la jeunesse du Maroc » diffusé sur Discord dans le groupe « GenZ212 », mentionnant Jbabdi en tant qu’auteure. Ce document aborde des revendications politiques et économiques, telles que la réforme de l’éducation et de la santé.

Cette diffusion a entraîné des interrogations sur son implication potentielle dans les activités du mouvement. Certains ont perçu cette situation comme une tentative de dénigrer des personnalités politiques, tandis que d’autres s’interrogeaient sur l’authenticité de la démarche collective. Jbabdi a rapidement démenti ces allégations, affirmant qu’elles étaient infondées.

Qui est Latifa Jbabdi ?

Latifa Jbabdi est une figure marquante du féminisme au Maroc, ayant joué un rôle déterminant dans la réforme du Code de la famille en 2004, qui a substantiellement modifié les lois relatives à la vie des femmes au Maroc. En tant que dirigeante de l’Union de l’action féminine, elle a été l’architecte d’un changement social majeur qui a redéfini les droits des femmes en matière de mariage, de divorce et de garde d’enfants.

Sa lutte a débuté dans les années 1990 avec la campagne « pétition d’un million de signatures », visant à réclamer une réforme du Code de la famille de 1958, souvent considéré comme discriminatoire envers les femmes. Grâce à la mobilisation populaire, le gouvernement a formé une commission de réforme, aboutissant à l’adoption d’un nouveau code en février 2004, décrit par Jbabdi comme une « véritable révolution marocaine ».

Cette réforme a permis de rendre le mariage plus équitable, d’imposer des restrictions au mariage polygame et d’accroître les droits des femmes en matière de garde et de pension alimentaire.

Un soutien actif pour les droits et libertés

L’engagement de Jbabdi dépasse la seule réforme du Code de la famille. En tant que membre fondatrice de l’Association marocaine des droits de l’homme et rédactrice en chef du journal féministe « 8 Mars », elle a promu la culture de l’égalité à travers des campagnes contre la violence domestique et pour la participation des femmes en politique. Au sein du Parlement (2007-2012), elle a plaidé en faveur de lois pour le développement social et a contribué à la réconciliation nationale après les « années de plomb ».

Sur le plan international, elle a été élue en novembre 2024 vice-présidente du Réseau des femmes africaines pour la justice transitionnelle à Addis-Abeba, représentant la voix marocaine sur le continent, et continuant à militer pour les droits des enfants.

Aujourd’hui, Jbabdi poursuit sa quête de « réformes audacieuses » tout en mettant en garde contre le mariage des enfants, qu’elle qualifie de « fléau », et appelant à des législations renforcées pour faire face aux défis contemporains tels que la violence numérique et la discrimination économique.

Contenu généré à partir de la version arabe de Tanja7.com

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