La ministre de la Santé marocaine a annoncé la suspension des personnes impliquées dans les décès survenus à l’hôpital public de la ville d’Agadir, avec renvoi du dossier au parquet.
Dans un développement concernant le dossier des multiples décès survenus au service de maternité de l’hôpital régional Hassan II à Agadir, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé ce lundi 6 octobre l’achèvement des enquêtes administratives menées par son inspection générale, ainsi que le dépôt du rapport relatif à cette affaire auprès du parquet compétent. Le ministère a également décidé de suspendre les personnes concernées à titre conservatoire, en attendant la conclusion des enquêtes judiciaires et administratives en cours.
Cette annonce fait suite à plusieurs semaines de débats suscités par l’enregistrement de 6 à 8 décès de femmes enceintes dans le service de maternité de l’hôpital en moins d’un mois, ce qui a provoqué la colère de la population locale, entraînant une manifestation devant l’hôpital le 14 septembre dernier, où des centaines de citoyens ont appelé à une amélioration des services de santé et à la clarification des causes de ces décès.
Le 17 septembre, le ministre de la Santé, Amin Tehroui, avait annoncé le démettre de leurs fonctions certains responsables de l’hôpital, tout en promettant de renouveler l’équipement médical et de fournir des équipes supplémentaires pour renforcer les soins.
Dans son communiqué officiel d’aujourd’hui, le ministère a réaffirmé qu’il suivait ce dossier de près, dans un souci de transparence et de protection des droits de toutes les parties. Il a ajouté qu’il poursuivrait ses efforts pour améliorer la qualité des soins de santé dans divers hôpitaux publics, dans le cadre d’une réforme globale du système de santé national. Le public sera informé des détails supplémentaires en temps voulu, selon le communiqué.
Il est à noter que ces décès ont suscité de vives inquiétudes concernant l’état des installations médicales à l’hôpital régional, certains militants qualifiant cet établissement de « hôpital de la mort », évoquant un manque d’équipement et des délais de réponse médicale comme causes potentielles.
Les mesures prises aujourd’hui constituent un pas supplémentaire vers la transparence, face à une pression populaire et médiatique croissante sur les autorités sanitaires.



