Une responsable d’Amnesty International a appelé les autorités marocaines à respecter le droit de manifester et à libérer toutes les personnes arrêtées lors des manifestations qui se déroulent dans plusieurs villes marocaines depuis samedi dernier, le 27 septembre.
Thoria Bouabid, représentante de la section marocaine de l’organisation, a déclaré sur son compte officiel Facebook que « ces derniers jours, des manifestations pacifiques de jeunes ont éclaté à Rabat, Casablanca et dans d’autres grandes villes du Maroc. Les jeunes, dirigés par des groupes tels que GenZ 212, demandent des actions urgentes dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la création d’emplois, ainsi que la lutte contre la corruption. »
Elle a ajouté que « les autorités marocaines ont répondu à ces manifestations en arrêtant des centaines de manifestants. Des vidéos publiées en ligne montrent la police dispersant des foules pacifiques et utilisant la force, y compris dans certains cas par le biais d’arrestations violentes. »
La responsable d’Amnesty International a affirmé que « les autorités marocaines doivent garantir le respect du droit de manifester et libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes qui ont été arrêtées simplement pour avoir exercé leur droit de se rassembler pacifiquement, conformément à leurs obligations en vertu du droit international. »
Elle a conclu en insistant sur le fait que « alors que des manifestations sont attendues, nous exhortons les autorités à dialoguer avec les exigences légitimes des jeunes concernant leurs droits sociaux, économiques et culturels, et à répondre à leurs préoccupations liées à la corruption. Les autorités doivent faire preuve du plus grand restraint et éviter tout recours illégal ou excessif à la force. »
