Décès de l’écrivain égyptien Sonallah Ibrahim à l’âge de 88 ans

Le célèbre écrivain et auteur égyptien Sonallah Ibrahim est décédé, mercredi, à l’âge de 88 ans, après une longue maladie.

Le ministère égyptien de la Culture a rendu hommage à l’écrivain sur sa page officielle, affirmant qu’il a « laissé un héritage littéraire et humaniste immortel qui demeurera présent dans la culture égyptienne et arabe ».

Le ministre de la Culture, Ahmed Fouad Henein, a déclaré que Sonallah Ibrahim représentait un des piliers de la narration arabe contemporaine. Ses œuvres se distinguaient par leur profondeur analytique et son engagement envers les causes nationales et humaines, faisant de lui un exemple pour les artistes alliant sensibilité créatrice et conscience critique.

Né au Caire en 1937, Sonallah Ibrahim a produit au cours de sa carrière de nombreuses œuvres romanesques et narratives qui sont devenues des références essentielles de la littérature arabe, influençant plusieurs générations d’écrivains.

Les œuvres majeures

Sonallah Ibrahim est l’un des romanciers les plus en vue en Égypte et dans le monde arabe, avec de nombreuses œuvres littéraires ayant rencontré un franc succès et influencé la littérature arabe moderne. Parmi ses œuvres les plus notables, on trouve :


  1. Cette odeur (1966) : Considérée comme l’une de ses œuvres les plus importantes, elle évoque la vie d’un jeune homme sortant de prison et confronté à des difficultés d’adaptation dans la société. À sa publication, ce roman a suscité un grand débat en raison de son audace et de son style réaliste.



  2. La commission (1981) : Une satire critiquant la mondialisation et la domination économique et politique. L’histoire suit un protagoniste face à une commission mystérieuse représentant l’autorité et la bureaucratie, ce qui montre sa capacité à mêler satire et critique profonde.



  3. L’étoile d’août (1974) : Ce roman se concentre sur la période de construction du haut barrage en Égypte, reflétant les changements sociaux et politiques de l’époque. L’œuvre témoigne de son intérêt pour les détails historiques.



  4. Beyrouth Beyrouth (1984) : S’inscrivant dans le contexte de la guerre civile libanaise, ce roman retrace l’expérience personnelle de l’auteur durant son séjour à Beyrouth, mêlant témoignage historique et récit littéraire.



  5. Cette femme (1992) : L’un de ses romans les plus célèbres qui combine autobiographie et fiction, suivant la vie d’une femme égyptienne nommée « Cette femme » tout en faisant écho à des événements historiques et politiques en Égypte.



  6. Rose (2000) : Un roman historique abordant la révolution d’Oman dans les années 1960, axé sur le personnage de Rose, une femme qui lutte dans un contexte politique et social complexe, montrant son intérêt pour les causes arabes en dehors de l’Égypte.



  7. La glace (2011) : Dans cette œuvre tardive, un écrivain égyptien se retrouve en Russie, abordant des thèmes d’identité et d’exil, et marquant l’évolution de son style littéraire.


Pourquoi ces œuvres sont-elles réussies ?

Sonallah Ibrahim se distingue par son style réaliste, qui rend compte des luttes quotidiennes et des injustices sociales et politiques. Ses œuvres critiquent souvent les régimes politiques et la bureaucratie, les rendant proches des préoccupations du lecteur arabe.

Sa capacité à utiliser des techniques narratives innovantes, telles que le mélange de l’autobiographie et du roman ou l’intégration de documents historiques dans son récit, a joué un rôle dans la reconnaissance internationale de ses œuvres, avec de nombreuses traductions dans des langues étrangères et un accueil critique substantiel.

Suivez Tanja7 sur nos pages Facebook et Instagram, ainsi que sur X et l’application Nabd.

Source

Suivez-nous

retrouvez-nous sur les réseaux sociaux
Newsletter de 19h
Abonnez-vous pour recevoir toutes les actualités