Renforcement des réserves officielles du Maroc
Le Banque centrale du Maroc a annoncé un accroissement de ses réserves officielles, qui ont progressé de 4,5 % pour atteindre 375,5 milliards de dirhams en 2024, ce qui correspond à cinq mois et neuf jours d’importations de biens et services.
Selon le rapport, cette amélioration est principalement attribuée à des financements externes nets à l’égard de l’État d’un montant de 19 milliards de dirhams. Les réserves du pays représentent 123 % du seuil référentiel d’évaluation de la suffisance des réserves, situées entre 100 % et 150 %, une fourchette recommandée par le Fonds monétaire international.
Par ailleurs, les actifs extérieurs nets des établissements de dépôt ont connu une augmentation de 85,8 %, atteignant ainsi 55,5 milliards de dirhams, après une hausse de 83,4 % l’année précédente.
La Banque du Maroc a précisé que ses réserves en devises étrangères visent principalement à financer le solde des paiements et à réduire la vulnérabilité extérieure en maintenant des réserves de change liquides et adéquates, tout en intervenant sur le marché des changes si nécessaire.
Ces réserves comprennent des placements en devises (dépôts et obligations), des actifs en or, des droits de tirage spéciaux, ainsi que des substances de monnaie étrangère et des crédits auprès du FMI.
Stratégie de la Banque du Maroc
Comme par le passé, la stratégie de gestion de la Banque se concentre sur la préservation du capital et l’amélioration de la qualité du crédit des actifs détenus. Cela inclut de profiter des niveaux élevés des taux d’intérêt tout en optimisant le rendement des portefeuilles d’investissement.
La Banque a ainsi maintenu la durée de ses portefeuilles d’investissement (calculée à la valeur de marché) à des niveaux courts afin de minimiser l’exposition aux risques de taux d’intérêt. Elle a également renforcé le crédit des réserves de change en investissant dans des actifs de haute qualité.
En anticipation d’une éventuelle baisse des taux d’intérêt, la Banque a accéléré au début de l’année ses investissements dans les portefeuilles (calculés à la valeur historique), tout en prolongeant leur durée.
La Banque a également accru la part des actifs durables et responsables, qui est passée de 6,3 % à 11,4 % d’une année sur l’autre.
Cette stratégie prudente et flexible a permis de récupérer la plupart des provisions pour les pertes de valeur des obligations enregistrées entre 2020 et 2022, et a abouti à une performance positive de 4,4 % des portefeuilles d’investissement, contre 3,88 % l’année précédente.
En ce qui concerne la performance globale, incluant les portefeuilles d’investissement, une amélioration de 2,77 % a été observée en 2024, par rapport à 2,5 % en 2023.
