Tanger est la quatrième destination touristique au Maroc, souvent prisée par les Marocains durant l’été. Cependant, cette saison se caractérise par une hausse significative des prix des services touristiques, englobant l’hébergement, les restaurants et les cafés. Cette augmentation n’est pas corrélée à une amélioration équivalente de la qualité des services proposés.
Cette situation suscite le mécontentement de nombreux citoyens et visiteurs, d’autant que les tarifs ne semblent pas adaptés aux revenus d’une large part de la population.
La parlementaire Qlob Fitah a souligné ce problème dans une question adressée à la ministre du Tourisme, Fatima Zahra Amour, demandant des mesures concrètes pour remédier à la flambée des prix à Tanger pendant la saison touristique.
Causes de la hausse des prix à Tanger
L’augmentation des prix des services durant la saison touristique à Tanger est attribuée à des dynamiques de marché liées à l’offre et à la demande. D’après les déclarations de la ministre Fatima Zahra Amour, les tarifs des services touristiques sont soumis au principe de la libre concurrence, conformément à la législation en vigueur. L’été, la ville connaît un afflux important de touristes, notamment des membres de la diaspora marocaine, ce qui exerce une pression accrue sur les services touristiques.
Cet afflux incite les entrepreneurs à augmenter les prix pour maximiser leurs profits. Par exemple, les tarifs de location d’appartements touristiques atteignent des niveaux comparables à ceux d’autres destinations européennes. Cela pousse de nombreux Marocains à envisager des alternatives, telles que l’Espagne. De même, les tarifs de transport, notamment pour les taxis reliant Tanger à Tétouan, ont subi une hausse significative, passant de 35 à 50 dirhams, soit une augmentation de 43 %.
Ces hausses, souvent injustifiées par une augmentation des coûts d’exploitation, suscitent des critiques en raison d’un manque de transparence et de contrôle. Les restaurants, cafés et hôtels n’échappent pas à cette tendance, avec des prix de nourriture et de boissons ayant atteint des sommets, comme celui du café affichant entre 25 et 30 dirhams, voire jusqu’à 90 dirhams. Cette situation représente une charge financière pour les citoyens à revenu moyen et faible.
Face à l’absence d’organisme clair pour exprimer des réclamations, les citoyens se tournent vers les réseaux sociaux pour partager leurs expériences, incriminant des prix qui dépassent même ceux pratiqués dans des lieux réputés de meilleure qualité.
Impact sur l’image touristique de Tanger
La hausse des prix, qui ne se justifie pas par la qualité des services, impacte négativement la réputation de Tanger en tant que destination touristique. Les visiteurs, qu’ils soient locaux ou étrangers, expriment leur frustration, ressentant un sentiment d’exploitation. Cela pourrait ainsi dissuader le tourisme intérieur et inciter les touristes marocains à choisir des destinations plus attrayantes et moins chères, telles que la Turquie ou le sud de l’Espagne. Ce phénomène s’observe d’ores et déjà cette saison, avec de nombreux membres de la diaspora préférant rester dans leur pays d’accueil ou se rendre vers des lieux qui ne les exploitent pas.
Pour plus d’informations, suivez Tanger7 sur nos pages sur Facebook et Instagram, ainsi que sur X et l’application Nabd.



