Roma en Détresse Stratégique : Les Conséquences de Leur Soutien à une Algérie Isolée

La position stratégique de l’Italie dans le conflit du Sahara occidental

Opinione.it italienne a souligné que Rome est dans une impasse stratégique en raison de son soutien au régime algérien concernant le Sahara occidental. Ce phénomène se produit alors que le Maroc connaît des avancées significatives, soutenues par plusieurs grandes puissances, dont des pays européens.

Dans un article publié mercredi, coïncidant avec la visite du président Tebboune à Rome, la publication note que le conflit du Sahara est marqué par des tensions entre le Maroc et l’Algérie, cette dernière soutenant la Front Polisario. Toutefois, un tournant décisif s’est produit ces dernières années, favorisant la reconnaissance internationale de la souveraineté marocaine sur le Sahara et de son initiative d’autonomie comme solution politique.

Avec le consensus mondial croissant autour de cette position, l’Algérie se retrouve de plus en plus isolée. En revanche, l’Italie, par son allégeance à l’Algérie, s’exclut au sein de l’Union européenne.

Une dynamique diplomatique en faveur du Maroc

L’initiative d’autonomie marocaine, lancée en 2007, a gagné un soutien considérable grâce à une diplomatie active et réaliste. Cette initiative a répondu à un appel des Nations Unies en 2000, qui avait demandé des solutions politiques au blocage causé par l’abandon du référendum, jugé politiquement et techniquement impraticable. Elle a reçu l’appui de 123 États membres de l’ONU, dont la Macédoine du Nord le 20 juillet 2025. Plus de 30 pays africains, arabes et latino-américains ont également ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla, reconnaissant ainsi la souveraineté marocaine sur la région.

Trois membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies – les États-Unis, la France et le Royaume-Uni – soutiennent également la souveraineté marocaine, tout comme 24 États membres de l’UE, à l’exception de l’Italie.

L’Algérie dans une impasse

Du côté algérien, la situation est précaire. Le régime, dirigé par une élite militaire vieillissante, peine à offrir des perspectives de développement politique ou économique. La quiétude sociale est maintenue grâce à des revenus pétroliers. Cependant, le mouvement populaire « Hirak », conquis par la pandémie, demeure actif.

L’Algérie est l’unique pays d’Afrique du Nord à avoir interdit par décision judiciaire l’existence d’une association de droits de l’homme. Le pays compte plus de 300 prisonniers politiques, parmi lesquels l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné pour ses commentaires sur l’héritage colonial français.

Au niveau régional, l’Algérie est plus isolée que jamais, accusée par les pays du Sahel de soutenir des mouvements séparatistes et des groupes terroristes. La critique des autorités libyennes à l’égard de son interventionniste amplifie ce sentiment d’isolement, d’autant plus que la perte de ses alliés arabes traditionnels exacerbe cette situation.

La pression sur l’Algérie a conduit la Commission européenne à examiner l’accord de partenariat avec le pays, pouvant entraîner des sanctions. Le mois dernier, l’UE a inscrit l’Algérie sur une liste d’États soupçonnés de financer le terrorisme, tandis que la Front Polisario est également sous surveillance.

Le Maroc en ascension

En revanche, le Maroc s’affirme comme un acteur régional de premier plan. Stable et influent, il joue un rôle clé dans la lutte contre le terrorisme et la coopération sécuritaire, en plus de gérer des enjeux migratoires et de développement durable. Le Maroc a accueilli la COP22 et a lancé des projets stratégiques tels que le pipeline de gaz Maroc-Nigéria.

Aujourd’hui, le Maroc est perçu comme un partenaire fiable par les grandes capitales occidentales. À l’inverse, l’Italie, en se rangeant derrière l’Algérie, semble aller à contre-courant, se retrouvant isolée parmi un groupe marginal de pays tels que le Venezuela, le Zimbabwe, Cuba et le Nicaragua.

Une diplomatie nécessitant un urgent réajustement

Dans le cadre du conflit du Sahara, l’Italie se trouve dans une position délicate. Des sources affirment que l’attitude attentiste de Rome est mal perçue par Rabat, qui est son partenaire historique. L’orientation actuelle vers l’Algérie ne garantit pas un traitement de faveur à long terme et ne facilite pas la résolution du conflit.

Au cours des dernières années, Rome a progressivement réorienté son intérêt vers l’Algérie, considérant cela comme une nécessité pour assurer sa sécurité énergétique après la crise russo-ukrainienne. Cependant, cette stratégie risque d’éloigner l’Italie de la majorité de ses partenaires européens qui soutiennent désormais ouvertement l’initiative marocaine d’autonomie.

La politique étrangère italienne ne doit pas se résumer à une réaction face aux contraintes énergétiques, et ne peut accepter passivement le chantage géopolitique algérien. Il est urgent de réévaluer cette stratégie, de réaligner ses alliances, tout en reconnaissant la nouvelle structure géopolitique régionale et en restaurer des relations productives avec Rabat.

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