Économie du Maroc : des problématiques complexes susceptibles d’impacter les citoyens ordinaires en 2026

La Haute Commission du Plan (HCP) prédit une aggravation du déficit du solde commercial du Maroc dans les années à venir, passant de 19,1 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024 à 19,8 % en 2025, puis à 20,1 % en 2026.

Selon la HCP, cette dynamique sera influencée par un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques croissantes et un ralentissement économique au sein de l’Union européenne. Parallèlement, une demande intérieure soutenue conduira à une augmentation des importations, aggravant ainsi le déficit commercial.

Les importations devraient croître de 8,8 % en 2025 et de 7,9 % en 2026, avec une hausse notable des biens d’équipement et des semi-produits. Les importations alimentaires, notamment de blé, connaîtront une légère baisse grâce à une amélioration relative de la production agricole, tandis que les importations d’animaux vivants continueront d’augmenter pour alléger la pression sur les ressources animales nationales.

Du côté des exportations, une hausse de 6,7 % est attendue en 2025 et de 7 % en 2026. Cependant, les importations de biens et services devraient également s’accroître de 8,5 % en 2025 et de 7,6 % en 2026. Cette situation entraînera des contributions négatives du solde extérieur au PIB, atteignant respectivement 1,4 point et 0,9 point sur ces deux années.

Dans un contexte où les prix des matières premières, notamment de l’énergie, sont en baisse sur les marchés mondiaux, la valeur des importations devrait augmenter de 7,6 % en 2025 et de 6,4 % en 2026. La HCP précise que le déficit des ressources demeurera autour de 11 % du PIB en 2025 et 2026. En raison de l’essoufflement des transferts des Marocains résidant à l’étranger, le déficit du compte courant est estimé à 1,8 % du PIB en 2025 et à 1,9 % en 2026.

Qu’est-ce que cela signifie pour l’économie marocaine ?

Un déficit commercial croissant indique que les importations du Maroc dépassent de manière significative ses exportations. Cela peut devenir problématique si cette situation persiste, alimentée par divers facteurs tels qu’une faible capacité d’exportation, une dépendance excessive aux importations, un taux de change de la monnaie locale défavorable, ainsi que des politiques économiques et commerciales insuffisantes.

Conséquences pour le citoyen lambda

L’importation massive des besoins du pays signifie que l’augmentation de la valeur du dollar ou de l’euro entraîne une hausse des prix des biens importés tels que les carburants, le blé, le sucre, et les médicaments, ce qui pourrait accroître l’inflation. Cette inflation se traduira par un coût de la vie plus élevé pour les citoyens.

Des pressions sur la monnaie nationale (dirham) se manifesteraient également, avec une demande accrue pour des devises étrangères afin de couvrir le déficit, ce qui pourrait entraîner une dévaluation du dirham et une hausse supplémentaire des prix des produits importés.

  • Augmentation de la dette : L’État pourrait être contraint de recourir à des emprunts extérieurs pour financer ce déficit, ce qui alourdirait le budget et impacterait les investissements dans des secteurs essentiels tels que l’éducation, la santé et l’infrastructure.

  • Risque de stagnation économique et perte d’emplois : Si l’État ne renforce pas sa capacité d’exportation et de production locale, des fermetures d’usines ou des réductions d’effectifs pourraient conduire à une montée du chômage.

  • Réduction des aides de l’État : Pour compenser le déficit, le gouvernement pourrait envisager d’augmenter les prix des produits subventionnés ou de diminuer le soutien social, impactant ainsi le pouvoir d’achat des plus vulnérables.

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