Analyse de la Situation Budgétaire du Maroc à Septembre 2025
La Trésorerie générale du Royaume a révélé dans une récente publication que la situation des charges et des ressources a conduit à un déficit budgétaire de 50,5 milliards de dirhams à la fin septembre 2025, en hausse par rapport à un déficit de 26,6 milliards de dirhams un an auparavant.
Revenus et Dépenses
Selon le rapport mensuel sur les statistiques des finances publiques, les revenus ordinaires ont atteint 310,7 milliards de dirhams, marquant une augmentation de 17,4 % par rapport à la même période en 2024. En parallèle, les dépenses ordinaires ont également augmenté, atteignant 280,2 milliards de dirhams, soit une hausse de 18,9 %. Cela a permis de générer un excédent ordinaire de 30,5 milliards de dirhams.
L’accroissement des revenus peut être attribué à une augmentation significative des impôts directs (+25,1 %), des impôts indirects (+10,2 %), ainsi que des droits de douane (+4,2 %). Les revenus non fiscaux ont également progressé de 23,4 %.
Concernant les dépenses de la budget général, celles-ci ont totalisé 396 milliards de dirhams, enregistrant une hausse de 9,1 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation des dépenses de fonctionnement (+19,8 %) et des dépenses d’investissement (+7,2 %). En revanche, les charges de la dette budgétisée ont diminué de 14,3 %.
Charges de la Dette
Les charges d’intérêts de la dette ont atteint 37,2 milliards de dirhams, avec une augmentation de 13,2 %. Les frais d’intérêts de la dette interne ont augmenté de 20,4 %, tandis que ceux de la dette externe ont diminué de 8,8 %.
Engagements et Financement
Les engagements de dépenses, y compris ceux ne nécessitant pas d’approbation préalable, ont augmenté à 620,1 milliards de dirhams, représentant un taux d’engagement total de 64 % par rapport à 67 % l’année précédente. Parallèlement, le taux d’émission des engagements a atteints 88 %, contre 85 % l’année précédente.
En ce qui concerne les comptes spéciaux de la trésorerie, les revenus ont atteint 141,8 milliards de dirhams, incluant 21,5 milliards de dirhams provenant de la budget général. Les dépenses dans ces comptes se montent à 145,8 milliards de dirhams.
Face à un besoin de financement de 71,7 milliards de dirhams et un flux net positif de financement externe de 25,7 milliards de dirhams, la trésorerie a eu recours à un financement interne de 46 milliards de dirhams.
Cette analyse met en lumière les défis budgétaires auxquels le Maroc est confronté, tout en soulignant les domaines de croissance des revenus. La situation requiert une attention continue afin de réduire le déficit et maintenir la stabilité économique du pays.
