Lâagence « Standard & Poorâs Global Ratings » (S&P Global Ratings) a confirmĂ© le relĂšvement de la note de crĂ©dit souverain du Maroc à « BBB-/A-3 » contre « BB+/B » le 26 septembre 2025, ramenant ainsi le pays dans la catĂ©gorie « investment grade » perdue en 2021.
Quelle en est la raison ?
Cette dĂ©cision fait suite Ă une mission sur le terrain au Maroc en septembre et reflĂšte la rĂ©silience de lâĂ©conomie marocaine face aux chocs extĂ©rieurs, soutenue par des politiques macroĂ©conomiques robustes et des rĂ©formes structurelles continues. Les principales raisons de ce relĂšvement incluent :
SoliditĂ© Ă©conomique : LâĂ©conomie marocaine a enregistrĂ© une croissance de 4,8 % au premier trimestre de 2025, soutenue par des secteurs tels que la construction, lâindustrie, le tourisme, les technologies de lâinformation et lâagriculture, ainsi que le phosphate. Le taux de chĂŽmage a chutĂ© Ă 12,8 % en juin 2025, contre 13,1 % en juin 2024.
Politiques de soutien : Lâagence a saluĂ© la mise en Ćuvre de politiques visant Ă remĂ©dier aux faiblesses structurelles, contribuant Ă la rĂ©sistance aux chocs extĂ©rieurs, tels que les perturbations du commerce mondial dues aux tarifs douaniers amĂ©ricains.
RĂ©formes structurelles : Une dynamique forte dans les domaines socio-Ă©conomiques et financiers contribue Ă diversifier lâĂ©conomie et Ă favoriser une croissance durable.
Prévisions économiques :
Croissance du PIB : Une moyenne de 4 % par an entre 2025 et 2028, soutenue par la demande intérieure, notamment les investissements, avec un PIB par habitant prévu à plus de 5700 dollars en 2028 (contre 4700 dollars en 2025).
Déficit budgétaire : Une diminution attendue à 3 % du PIB en 2026, favorisée par la croissance des recettes publiques et des réformes budgétaires. La dette nette du gouvernement devrait descendre en dessous de 60 % du PIB en 2028 (contre 62,3 % en 2024).
DĂ©ficit courant : Il devrait rester maĂźtrisĂ© Ă une moyenne de 2,1 % du PIB entre 2025 et 2028, avec des exportations solides (tourisme, industrie, phosphate, transferts financiers) compensant les importations Ă©levĂ©es liĂ©es aux projets dâinfrastructure.
Investissement direct Ă©tranger : Une hausse de plus de 20 % par an jusquâen 2028, particuliĂšrement dans les domaines de lâĂ©nergie, de lâautomobile, des transports, des mĂ©dicaments, et des projets pour la Coupe dâAfrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde 2030.
Avantages et perspectives
Ce relĂšvement renforce la confiance des investisseurs, facilite lâaccĂšs Ă des financements internationaux dans de meilleures conditions, et rĂ©duit le coĂ»t de la dette publique, soutenant ainsi les Ă©quilibres macroĂ©conomiques. Toutefois, lâagence met en garde contre des risques tels que la baisse du PIB par habitant, un chĂŽmage Ă©levĂ©, la vulnĂ©rabilitĂ© aux changements climatiques et les tensions gĂ©opolitiques mondiales.
La note pourrait ĂȘtre abaissĂ©e si les performances sâĂ©cartent des prĂ©visions, ou relevĂ©e en cas dâamĂ©lioration de la croissance et des finances publiques, ou si le Maroc adopte un rĂ©gime de change plus flexible. Cette deuxiĂšme rĂ©vision positive, aprĂšs celle de mars 2024 (qui avait relevĂ© les perspectives à « positives »), intervient dans un contexte international difficile oĂč plusieurs pays avancĂ©s ont vu leurs notes diminuĂ©es, mettant en Ă©vidence la robustesse de lâapproche marocaine.
Contenu généré à partir de la version arabe de Tanja7.com



