La Commission de vérité et de responsabilité concernant l’affaire du berger Mohamed Bouisslakhane a décidé d’organiser un sit-in devant la Cour d’appel de Rachidia le 5 septembre 2025 à partir de 18h00, demandant à l’État d’ouvrir une enquête sur l’incident et de tenir responsables plusieurs parties, y compris des pages Facebook.
La Commission a souligné l’importance de la décision du parquet de requalifier l’affaire en « meurtre avec intention de tuer », considérant cela comme un changement fondamental et un développement procédure crucial, rompant avec les précédentes tentatives d’adopter l’hypothèse du suicide.
Elle a également noté que cette décision reflète l’ambiguïté et le flou qui entourent l’affaire depuis le début, notamment en raison des preuves évidentes de tentatives d’occultation du crime et d’évasion de la responsabilité pour les éventuels coupables.
La même source a appelé l’État marocain à reconnaître les insuffisances qui ont entaché l’enquête sur la mort de l’enfant berger Mohamed Bouisslakhane, en raison de son origine issue d’une famille pauvre vivant en marge de la société. Elle a aussi demandé à ce que soient révélées les circonstances ayant conduit à la clôture de son dossier avec le récit du suicide avant l’intervention de la Commission, ainsi qu’à ce que l’identité de tous les impliqués soit divulguée et que ceux-ci soient tenus responsables, tout en s’engageant à ne pas reproduire de telles pratiques à l’avenir. L’accélération des mesures pour la recherche de la vérité complète et l’affirmation de la justice pénale dans cette affaire ont également été exigées.
Enfin, la Commission a demandé l’ouverture d’une enquête exhaustive et approfondie sur toutes les personnes mentionnées par la Commission de vérité et de responsabilité, ainsi que par le bureau central de l’Association marocaine des droits de l’homme dans sa plainte adressée à la présidence du parquet de Rabat, et à l’appui de l’association dans sa plainte auprès du procureur général de Rachidia. Elle a également souligné l’importance de traiter les nombreuses plaintes et accusions présentées par la famille à toutes les instances concernées, y compris le juge d’instruction, sans exclure aucune partie : les agents de police judiciaire présents sur les lieux du crime, la personne trouvée à 23h00 au poste de gendarmerie, les pages Facebook et comptes personnels dans la région de Midelt qui ont promptement nié le meurtre tout en affirmant disposer de résultats d’autopsie confirmant le suicide, le transport de la dépouille par ambulance, ainsi que les personnes qui ont accompagné le corps. Des allusions ont aussi été faites concernant des rumeurs de banquet visant à étouffer la vérité, les bergers présents sur le même pâturage que la victime, et d’autres acteurs ayant pu jouer un rôle dans cette affaire.
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