Le Médiateur du Royaume dénonce les dysfonctionnements à Tanger

Dans son rapport annuel, le médiateur du Royaume a critiqué le rapport de la wilaya de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de la préfecture de Tanger-Asilah, soulignant l’absence de toute mention des initiatives mises en œuvre pour améliorer la qualité des services publics offerts aux usagers.

Dans le rapport de l’année 2024, le médiateur a révélé avoir reçu un rapport de la wilaya indiquant que 32 plaintes avaient été enregistrées au cours de la période couverte. Ces plaintes abordent diverses problématiques administratives et sociales, reflétant les défis auxquels fait face l’administration publique dans la région.

Détails des plaintes

Selon le rapport, les 32 plaintes concernent plusieurs axes principaux, notamment :

  1. Exécution des jugements et décisions judiciaires : Ces plaintes se rapportent probablement à des retards ou à des défauts d’exécution des jugements rendus par les tribunaux, mettant en lumière les difficultés de coordination entre l’administration et les instances judiciaires, ou un manque de ressources nécessaires pour activer ces décisions.

  2. Paiement des créances liées aux marchés publics : Cela concerne les doléances de contracteurs ou d’entreprises n’ayant pas reçu leurs paiements relatifs aux marchés publics, possiblement en raison de retards administratifs, de problèmes de vérification financière, ou d’un manque de financement.

  3. Indemnisation pour la destruction de maisons en tôle : Ce point souligne les défis associés aux programmes de relogement ou d’indemnisation liés aux habitations précaires, une question sociale sensible nécessitant des solutions justes et transparentes pour garantir les droits des résidents affectés.

  4. Accès des vendeurs ambulants à des espaces commerciaux dans les marchés de proximité : Ce problème met en exergue l’importance d’intégrer les vendeurs ambulants dans l’économie formelle en leur offrant des emplacements réservés dans les marchés de proximité, contribuant ainsi à l’amélioration de leurs conditions de travail et à l’organisation des espaces publics.

  5. Permis de construire et raccordement aux réseaux d’eau et d’électricité : Ces plaintes soulignent les obstacles administratifs rencontrés par des particuliers ou des entreprises pour obtenir des permis de construire ou pour se raccorder aux services de base, ce qui pourrait entraver le développement urbain ou affecter la qualité de vie, surtout après la suspension de la délivrance des permis administratifs et de rénovation.

Le rapport indique que toutes ces plaintes ont reçu une réponse, ce qui implique que l’administration a pris des mesures pour les traiter, que ce soit en offrant des solutions ou des éclaircissements. Toutefois, le rapport ne précise pas la nature de ces réponses ni le degré de satisfaction des usagers, laissant planer des interrogations sur l’efficacité des solutions proposées.

Absence de mention d’initiatives d’amélioration des services publics

L’une des principales critiques du rapport concerne l’absence de mention des initiatives visant à améliorer la qualité des services publics fournis aux usagers. Ce silence soulève des questions quant à l’engagement de l’administration à rehausser la qualité des services et à simplifier les démarches administratives. Dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui connaît une croissance économique et urbaine rapide, améliorer les services publics est une priorité essentielle pour renforcer la confiance entre les citoyens et l’administration. Il est possible que des initiatives aient été entreprises, telles que la simplification des procédures administratives, la numérisation des services, ou l’amélioration des canaux de communication avec les usagers. Cependant, leur omission dans le rapport pourrait traduire un manque de documentation ou de promotion de ces efforts.

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