La communauté juive de Tanger a révélé, pour la première fois, une carte des mikvés, ces bains rituels, qui existaient autrefois dans la ville. Actuellement, il ne reste plus qu’un seul mikvé.
### Carte des mikvés
Selon la communauté, dans le cadre des efforts pour préserver ce patrimoine riche, le projet « Découverte des mikvés de Tanger à travers une carte illustrée » a été lancé comme une initiative visant à raviver la mémoire des lieux religieux essentiels à la vie spirituelle de la communauté juive de la ville. Ce projet, mené par Sonia Cohen Azagury et Omar Akssari, met en lumière l’importance des mikvés au sein des traditions juives.
### Le mikvé
Le mikvé est un élément fondamental de la vie religieuse juive. Les femmes s’y rendent mensuellement après leur cycle menstruel, tandis que les hommes y vont avant les grandes fêtes du calendrier hébraïque, comme Yom Kippour et Pessah. Auparavant, Tanger abritait un grand nombre de mikvés, qu’ils soient publics, affiliés à des institutions religieuses, ou privés, situés dans des maisons. Ces établissements n’étaient pas simplement des bains, mais des centres sociaux et spirituels qui reflétaient la vitalité de la communauté juive de la ville.
### Projet : Raviver la mémoire juive
Le projet de la carte des mikvés de Tanger résulte d’un travail de recherche dirigé par Sonia Cohen Azagury, engagée dans la documentation du patrimoine juif marocain, en collaboration avec Omar Akssari et soutenue par Fouad Amour, qui a élaboré la carte illustrée. Ce projet vise à documenter les emplacements des anciens mikvés de Tanger, qui constituaient une part intégrante de la vie de la communauté juive. Huit sites de mikvés ont ainsi été identifiés, en plus du seul mikvé restant aujourd’hui, le mikvé Benderihim.
L’importance de ce projet réside dans le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’une simple documentation, mais d’une tentative de revivre la mémoire de ces lieux qui ont été centraux dans la spiritualité et l’interaction sociale. La carte illustrée, réalisée par Fouad Amour, offre une représentation visuelle précise et claire de ces emplacements, ajoutant une nouvelle dimension à ce patrimoine.
Le projet a fait face à de nombreux défis, notamment la disparition de plusieurs mikvés, soit en raison de l’abandon, soit en raison de la reconversion des bâtiments à d’autres fins. Malgré cela, Sonia Cohen a réussi à rassembler des souvenirs et des témoignages concernant ces lieux, ce qui a aidé à en déterminer avec précision les emplacements.
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