Situation budgétaire au Maroc : un déficit en hausse à juin 2025
À la fin du mois de juin 2025, le Maroc a enregistré un déficit budgétaire de 24,8 milliards de dirhams, en augmentation par rapport aux 20,4 milliards de dirhams constatés à la même période l’année précédente. Ces données ont été révélées dans le rapport de la Trésorerie générale du Royaume.
Ce déficit inclut un solde positif de 4 milliards de dirhams provenant des comptes spéciaux de la trésorerie et des établissements publics gérés de manière autonome.
Les recettes fiscales ont connu une hausse significative de 20,6 % pour atteindre 211,5 milliards de dirhams au terme de juin, tandis que les dépenses courantes ont également augmenté, mais à un rythme plus modéré de 19 %, s’élevant à 185,8 milliards de dirhams. Cela a généré un excédent ordinaire de 25,6 milliards de dirhams.
Cette hausse des revenus est principalement attribuée à une augmentation des impôts directs (+29,5 %), des droits de douane (+2,5 %), des taxes indirectes (+11,8 %), des droits d’enregistrement et de timbre (+4,9 %), ainsi qu’à une forte augmentation des recettes non fiscales (+32,8 %).
Concernant les dépenses liées à la budget général, elles ont atteint 274,7 milliards de dirhams, affichant une progression de 12,5 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation résulte principalement d’une hausse des frais de fonctionnement (+20,2 %) et des investissements (+10,9 %), bien que les charges de la dette aient diminué de 3,5 %.
Les charges d’intérêts de la dette se sont élevées à 23,42 milliards de dirhams, représentant une augmentation de 11,6 %, due à une hausse des intérêts sur la dette intérieure (+19,4 %) et à une baisse des intérêts sur la dette extérieure (-10,5 %).
Les engagements de dépenses, y compris ceux ne nécessitant pas d’approbation préalable, ont atteint 464,4 milliards de dirhams, ce qui traduit un taux d’engagement global de 49 % et un taux de réalisation de 82 %.
Pour ce qui est des comptes spéciaux de la trésorerie, les recettes ont culminé à 106,8 milliards de dirhams, incluant des contributions de la budget général de 19,3 milliards de dirhams contre 16,5 milliards de dirhams l’année précédente. Les dépenses afférentes ont totalisé 103,8 milliards de dirhams, dont 3,5 milliards de dirhams au titre des remboursements fiscaux, laissant un solde de 3 milliards de dirhams.
Les revenus des établissements publics gérés de manière autonome ont atteint 1,558 milliard de dirhams, en hausse de 29,8 %, tandis que les dépenses se sont élevées à 548 millions de dirhams, marquant une baisse de 10,9 %.
Face à un besoin de financement estimé à 46 milliards de dirhams et à un flux net positif de financement extérieur de 19,8 milliards de dirhams, la Trésorerie a eu recours à un financement interne de 26,1 milliards de dirhams.



