Des tensions croissantes persistent à Torre Pacheco, dans la région de Murcie, au sud-est de l’Espagne, en raison d’une série d’agressions visant des Marocains résidant dans cette localité. Ces événements ont commencé à s’intensifier depuis le vendredi dernier, suite à l’agression d’un homme de 68 ans.
D’après la presse locale, neuf individus ont été arrêtés durant le week-end en lien avec ces attaques. Les habitants de la ville demeurent inquiets et tendus face à cette situation.
Dimanche soir, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des jeunes masqués s’introduisant de force dans un fast-food appartenant à un migrant, le détruisant et menaçant son propriétaire de quitter Torre Pacheco.
En réponse à cette escalade, les autorités espagnoles ont déployé 45 membres supplémentaires de la Guardia Civil, rejoignant ainsi les 90 agents de la police anti-émeute déjà présents sur place. Malgré cette présence renforcée, de nouvelles agressions ont été rapportées durant la nuit, attisant les craintes d’une amplification des violences.
Pedro Ángel Roca, le maire de Torre Pacheco, a indiqué que l’identité de l’agresseur du septuagénaire est établie, bien que cette personne n’ait pas encore été interpellée. Il a appelé la population à garder son calme et à ne pas céder à la haine. « Je demande aux habitants de maintenir la cohésion et de ne pas sombrer dans la discorde », a-t-il déclaré.
Dans un contexte préoccupant, un groupe radical, baptisé « Expulsez-les maintenant », a lancé des appels sur les réseaux sociaux incitant à traquer les migrants d’origine maghrébine dans la ville. Cette incitation à la haine a été largement condamnée par les observateurs.
Les autorités ont précisé que ces messages proviennent de groupes extérieurs au tissu local et ont attribué la propagation de fausses vidéos documentant les agressions à des organisations d’extrême droite, dont le parti Vox a contribué à la diffusion de ces contenus.
Malgré les attaques dont les Marocains ont été victimes à Torre Pacheco ces derniers jours, et alors que les inquiétudes se renforcent quant à de futurs débordements, ni le ministère des Affaires étrangères marocain ni ses consulats en Espagne n’ont réagi publiquement à cette situation.
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